Les employeurs ont de nombreuses obligations pour assurer à ses salariés de bonnes conditions de travail. Par exemple, les organisations doivent contacter un cabinet en ergonomie si un ou plusieurs de ses membres est en situation de handicap. Cela permettra d’adapter le poste aux contraintes liées à sa condition physique et/ou mentale. Récemment, le bien-être au travail a pris une nouvelle dimension en englobant les risques psychosociaux au travail. Le point.
Qu’est-ce que les risques psychosociaux ?
Le terme de « risques psychosociaux » n’est utilisé que depuis peu pour parler des autres problèmes que les accidents du travail. En effet, si la santé physique des individus est protégée en entreprise depuis plusieurs années, cela n’est pas le cas de leur santé mentale.
Le terme risques psychosociaux englobe ainsi d’autres termes comme « stress », « harcèlement », « souffrance au travail », « burn out », etc. Cela permet de mieux désigner l’ensemble de ces problèmes, qui sont d’ailleurs pour certains un tabou à ne surtout pas renverser. Le terme « risques psychosociaux » est ainsi plus facile à accepter.
Mais d’où viennent ces risques ? Plusieurs facteurs sont à prendre en compte. En effet, ils peuvent être d’ordre public ou privé, c’est-à-dire dus à l’entreprise ou personnels. L’environnement professionnel et les conditions de travail peuvent en effet mener à un déséquilibre, source de risques psychosociaux. Les principaux risques psychosociaux sont ainsi le stress au travail, les violences externes (un client menace un employé, par exemple) et les violences internes (le harcèlement moral ou sexuel par un collègue, par exemple).
Comment prévenir les risques psychosociaux au travail ?
L’évaluation des risques psychosociaux est obligatoire et doit figurer dans le Document Unique de l’entreprise. Il doit être régulièrement mis à jour afin que l’organisation soit en conformité avec la loi mais aussi et surtout car repérer les nouveaux problèmes permet de les corriger.
Pour évaluer les risques psychosociaux, il faut réaliser un diagnostic rps (rps = risques psycho-sociaux). L’entreprise peut faire appel à un cabinet spécialisé ou le dresser en interne avec l’aide des Ressources Humaines et du CHSCT. Le diagnostic se définit par des indicateurs à surveiller, liés au fonctionnement de l’entreprise et à la sécurité des salariés. Par exemple, l’absentéisme, le turn-over, la rémunération, l’organisation du travail ou encore les conflits au travail sont des indicateurs sur le fonctionnement de l’entreprise à surveiller. Quant aux indicateurs liés à la santé et à la sécurité au travail, il peut s’agir des maladies professionnelles, du stress chronique, de l’activité du CHSCT, etc.
Si le diagnostic rps met en lumière un dysfonctionnement ou un problème, l’employeur devra mettre en place un plan d’action pour le résoudre. Une évaluation de ce plan aura lieu après sa mise en œuvre pour en vérifier les résultats. Enfin, le suivi des indicateurs liés aux risques psychosociaux devra se faire tout au long de la vie de l’entreprise.